Ces grands noms toujours sans contrat pour 2020
De nombreux coureurs sont encore sans contrat pour la saison prochaine, dont plusieurs grands noms.
- Publié le 17-10-2019 à 15h34
- Mis à jour le 17-10-2019 à 15h41
De nombreux coureurs sont encore sans contrat pour la saison prochaine, dont plusieurs grands noms.
La saison cycliste 2019 se refermera officiellement ce mardi avec la fin du Tour de Guangxi, dernière épreuve World Tour. Mais les dirigeants des équipes World Tour ne se sont pas tournés les pouces et de nombreux transferts ont déjà été officialisés pour la saison prochaine, depuis le 1er août, date de l’ouverture du marché des transferts. Si bien que certaines équipes ont déjà bouclé leur effectif pour la prochaine saison, alors qu’une bonne soixantaine de coureurs du World Tour est encore à la recherche d’une équipe pour l’an prochain. Petit tour d’horizon.
Rohan Dennis - 29 ans
Le rouleur australien n’aurait normalement jamais dû se retrouver sans équipe à la fin de cette saison puisqu’il possédait encore un contrat jusque fin 2020 avec Bahrain-Merida. Mais son abandon précoce sur les routes du Tour de France l’été dernier a changé la donne. L'Australien s’était plaint de la mauvaise qualité du matériel mis à sa disposition. Plusieurs semaines plus tard, Dennis s'était aligné sur le championnat du monde de contre-la-montre, le 25 septembre dernier, avec un vélo d’une autre marque que celle de son sponsor. En réponse, l’équipe Bahrain ne l’a pas félicité pour son deuxième titre consécutif de champion du monde. Et cinq jours plus tard, au soir du championnat du monde sur route, l’équipe du Golfe annonçait officiellement la rupture de contrat de son coureur. Depuis lors, Dennis est sans équipe. Certaines rumeurs ont fait état d’un passage dans la formation NTT (qui succède à Dimension Data) car l’équipe sud-africaine utilise des vélos de la marque BMC sur laquelle l’Australien a déjà roulé entre 2014 et 2018. L’ancien porteur du maillot jaune jouirait également d’un intérêt de Movistar (qui cherche à compenser les départs de Quintana, Landa et Carapaz) mais aussi et surtout d'Ineos, qui semble désormais en pole position pour le recruter.
Sam Bennett - 29 ans
Malgré ses douze succès cette saison, dont deux étapes au Tour d’Espagne, deux à Paris-Nice et une au Dauphiné, Sam Bennett n’est pas heureux chez Bora-Hansgrohe où il n’est considéré que comme le troisième sprinteur derrière Peter Sagan et Pascal Ackermann. En début de saison déjà, l’Irlandais avait poussé un coup de gueule en apprenant sa non-sélection pour le Tour d’Italie sur lequel il avait remporté trois étapes en 2018 : "Ce serait différent si j’étais allemand", avait-il lâché à l’époque. Sa situation ainsi que ses bons résultats ont attiré de nombreuses équipes. Durant le Tour de France, on apprend que le sprinteur devrait rejoindre Deceuninck-Quick Step, accompagné de son poisson-pilote chez Bora, Shane Archbold. Mais trois mois et demi plus tard, Bennett n’a toujours pas signé au grand désarroi de l’Irlandais qui s’impatiente : "Je n’ai encore rien signé. C’est fou, je pensais que j’aurais posé ma signature depuis des mois déjà." Le problème ? Bennett a conclu un accord verbal avec son équipe actuelle en mai dernier et celui-ci est légalement contraignant. Patrick Lefevere, manager du Wolfpack refuse de s’immiscer dans cette affaire ne veut pas donner de contrat à Bennett tant que celui-ci est lié par cet accord. L’Irlandais souhaite désormais que la commission d’arbitrage de l'UCI invalide cet accord pour pouvoir finalement quitter la formation allemande pour rejoindre l'équipe belge.
Domenico Pozzovivo - 36 ans
L'Italien a été très malchanceux en cette fin d'année. Heurté par un automobiliste en août dernier alors qu'il s'entraînait en Italie, Pozzovivo s'est relevé avec de multiples fractures au bras et à la jambe synonymes de fin de saison. "Je n'ai jamais perdu connaissance et je me rappelle de tout. J'ai eu très peur", a réagi l'Italien qui a pu rentrer chez lui début septembre et commence sa longue revalidation. "Je pense vraiment que ma carrière ne peut pas se terminer ainsi. Je reviendrai, vous verrez bien", affirmait-il à l'époque. Mais un mois plus tard, le grimpeur de poche italien a eu la confirmation qu'il ne serait pas conservé par l'équipe Bahrain-Merida. À 36 ans et alors qu'il ne sait pas encore s'il pourra retrouver son niveau, Pozzovivo va sans doute avoir beaucoup de difficultés pour retrouver une équipe pour le début de la saison prochaine.
Jelle Vanendert - 34 ans
Jelle Vanendert a réalisé une saison plutôt discrète. Mais le vainqueur d’étape au Plateau de Beille sur le Tour de France possède néanmoins quelques résultats solides cette saison, comme sa septième place à la Clasica San Sebastian et sa neuvième place au sommet du Mur de Huy sur la Flèche Wallonne. Mais selon le Nieuwsblad, il n’y aurait plus de place pour le Limbourgeois dans la formation Lotto Soudal la saison prochaine, ce qui mettrait fin à une aventure commune longue de onze saisons, débutée en 2009 chez Silence-Lotto. Vanendert pourrait trouver une porte de sortie chez Wallonie-Bruxelles mais début octobre, le manager de la formation wallonne, Christophe Brandt, estimait que le chemin était encore long pour arriver à un accord : "Je connais Jelle depuis longtemps et il y a eu des contacts mais il n’y a rien de concret pour le moment."
Daryl Impey - 34 ans
Vainqueur d’étape sur le Tour de France en juillet et sans équipe pour la saison suivante en octobre, c’est possible ! Le Sud-africain Daryl Impey s’était joué de notre compatriote Tiesj Benoot le 14 juillet dernier à Brioude mais pour l’instant, il ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait. Il est néanmoins toujours possible de voir le premier africain porteur du maillot jaune du Tour prolonger avec son équipe Mitchelton-Scott, très discrète pour l’instant sur le marché des transferts et qui ne possède pour l’heure que 23 coureurs sous contrat pour la saison prochaine (alors qu’il faut minimum 28 coureurs pour une équipe World Tour).
Andrey Amador - 33 ans
Le cas du Costaricain est assez particulier et montre bien tout ce que l’on exècre dans le sport moderne. En juillet, Movistar annonçait la prolongation du coureur de 33 ans dont l’agent est Giuseppe Acquadro, très connu dans le milieu notamment pour avoir aidé au passage d'Egan Bernal chez Ineos en 2018. Celui-ci est en très mauvais termes avec le manager de la formation espagnole Eusebio Unzue suite au passage de Richard Carapaz, vainqueur du dernier Giro, dans la formation britannique. L’agent a donc décidé d’annuler l’accord de prolongation un mois plus tard, soit fin septembre pour faire signer Amador chez Ineos également. Mais un mois et demi plus tard, rien n’a encore été officialisé par l’équipe de David Brailsford.
Mark Cavendish - 34 ans
Le Britannique Mark Cavendish n’est plus que l’ombre du sprinteur qu’il était à ses débuts. Victime d’une mononucléose qui l’a contraint à mettre un terme précoce à sa saison 2018, Cavendish est également apparu en grande difficulté cette saison-ci avec une troisième place sur une étape sur le Tour de Turquie comme meilleur résultat. Pas assez pour espérer prolonger chez Dimension Data mais Cav’ serait proche de signer avec l’équipe Bahrain-Merida où il retrouverait un certain Rod Ellingworth, ancien directeur de la performance au sein de la fédération britannique qui est devenu le patron sportif de l'équipe du Bahreïn. La marque automobile britannique McLaren, nouveau sponsor de l'équipe, verrait sans doute d'un bon oeil l'arrivée du plus grand sprinteur des îles. Mais pour l'heure, rien n'a encore été officialisé, la formation bahreïnie ayant annoncé l’arrivée de six coureurs ce mercredi desquels ne faisait pas partie le sprinteur britannique.
Jens Debusschere - 30 ans
Jens Debusschere se retrouve dans une situation difficile comme de nombreux coureurs de la défunte Katusha-Alpecin. Début octobre, Israel Cycling Academy annonçait qu’elle rachetait la licence World Tour de la formation russo-suisse. Mais, faute de places disponibles, les Israéliens n’ont pas la possibilité de reprendre tous les coureurs dans son effectif, même ceux qui possédaient encore un contrat pour la saison prochaine avec Katusha, comme Jens Debusschere, Jenthe Biermans ou encore Nils Politt. Malgré son avenir encore incertain, le Brabançon de 30 ans affirme qu’il sera encore coureur en 2020 : "Pour le moment, je n’ai pas encore de certitude pour l’an prochain. Ce n’est pas encore très clair au sein de notre équipe Katusha. On ne sait pas encore trop qui pourra aller chez Israël. Je pense que j’irai, normalement. Mais j’aimerais être rapidement fixé car cela devient long" confessait-il il y a quelques jours. Finalement, l’ancien champion de Belgique pourrait renforcer la formation B&B Hotels - Vital Concept de Jérôme Pineau où il est annoncé depuis le début de la semaine.
Jan Bakelants - 33 ans
Depuis sa très lourde chute sur le Tour de Lombardie, Jan Bakelants n’est plus tout à fait le même coureur. Non-prolongé chez AG2R après une saison 2018 totalement blanche, il avait cependant pu retrouver une place chez Sunweb cette année. Mais Iwan Spekenbrink n’avait pu lui offrir qu’une seule année de contrat. Le Belge n’a pas réussi à convaincre le manager de la formation allemande de le prolonger pour une saison supplémentaire et doit donc se chercher une nouvelle équipe.
Andre Greipel - 37 ans
Le mariage entre Arkea-Samsic et André Greipel n’aura pas duré longtemps. Arrivé en début de saison dans la formation bretonne, l’Allemand n’y aura jamais trouvé ses marques. Avec un seul succès en 2019, conquis sur les routes de la Tropicale Amissa Bongo en janvier, le Gorille de Rostock a bouclé sa pire saison depuis ses débuts professionnels en 2006. Trop peu pour l’ambitieuse Arkea qui a rompu le contrat de Greipel pour faire de la place à Quintana et Bouhanni. À 37 ans, le sprinteur allemand ne veut pourtant pas entendre parler de fin de carrière. Il serait déjà en contact avec plusieurs équipes dont Corendon-Circus et Wallonie-Bruxelles. Mais Christophe Brandt, le manager de l’équipe wallonne estime cependant "ne pas avoir le budget nécessaire pour recruter l’Allemand." qui ne pourra pas se montrer trop gourmand.